Transcription de l'épisode
As-tu remarqué que le confort peut devenir très inconfortable ? Et inverse que l’inconfort peut devenir peu à peu confortable ?
Table des matières
Le confort est un besoin fondamental
Et pour commencer j’ai une question sérieuse (enfin presque). Qu’est-ce qui selon toi était le plus important pour les hommes préhistoriques ? Quels étaient leurs besoins fondamentaux ? Trouver à manger, boire suffisamment et être en sécurité pour rester en vie. Et aujourd’hui nous avons exactement les mêmes besoins.
La pyramide de Maslow
Tu connais certainement la pyramide de Maslow. Maslow c’était un philosophe américain qui a hiérarchisé les besoins humains sous la forme d’une pyramide. La base de la pyramide correspond aux besoins physiologiques (dormir, boire, manger… : la base).
C’est le premier type de besoins, qu’il faut satisfaire pour pouvoir monter un cran dans la pyramide et passer au besoin suivant, qui est le besoin de sécurité : rendre notre environnement stable et prévisible.
Et c’est ce besoin là qui va nous intéresser dans cet épisode. Tant qu’on ne l’a pas rempli, on ne peut pas accéder aux trois autres besoins supérieurs : le besoin d’appartenance, le besoin d’estime et le besoin d’accomplissement. Alors qu’est-ce que ça veut dire tout ça ?
La peur t’emprisonne dans ta zone de confort
Ça veut dire que, comme tous les animaux, nous sommes programmés pour assurer notre survie et donc pour prendre le moins de risques possible. C’est dans nos gènes. Mais dans le monde actuel, la plupart des dangers qui peuvent mettre en péril notre sécurité on disparu, tu es d’accord.
La peur elle n’a pas disparu. Elle est toujours là, de plus en plus présente même. Tu as peur du changement, de l’inconnu, peur de l’échec, du regard des autres. La peur est un vrai danger parce qu’elle veut t’empêcher d’agir. Elle veut que tu restes dans ta zone de confort.
Tes habitudes, ta façon de penser, tes connaissances, tes compétences, tes attitudes : tu contrôles tout ça à la perfection. Dans cette zone de confort, tu te sens bien, tu te sens en sécurité. Ta peur et rassurée et donc elle peut lâcher prise. Même si, ce que tu vis n’est pas agréable.
Est-ce que tu en as conscience que tu t’adaptes à l’inconfort ? Est-ce que ça t’est déjà arrivé de constater que ce que tu vivais ne te convenait pas, mais que tu ne réagissais pas et que tu continuais à vivre cette situation ? Pourquoi ? Parce que tu t’y es habituée. Tu as fait taire tes envies et tu as troqué ta liberté pour la sécurité. On a vu tout ça dans l’épisode « La liberté fait peur » que je t’invite à écouter.
La fable de la grenouille
Pour illustrer tout ça je vais te raconter une histoire. Est-ce que tu connais la fable de la grenouille et de la casserole d’eau ? C’est l’histoire d’une grenouille que l’on place dans une casserole d’eau bouillante. Qu’est-ce qui se produit à ton avis ? La grenouille réagit immédiatement et bondit hors de la casserole, n’est ce pas ? C’est son instinct de survie qui agit.
Mais si tu places la grenouille dans une casserole d’eau froide et que tu fais monter peu à peu la température de l’eau jusqu’à ébullition, qu’est-ce qui se passe ? La grenouille réagit différemment, oui. D’ailleurs elle ne réagit pas : son problème c’est qu’elle s’adapte à la température au fur et à mesure et elle finit par s’engourdir et par mourir.
Donc oui, on peut s’habituer peu à peu à une situation désagréable et quand on prend conscience qu’il est temps d’agir, on ne peut plus, car on est totalement ankylosé par nos habitudes. Bon quand je dis « on ne peut plus réagir », j’exagère un peu bien sûr. On peut toujours changer les choses, mais ça va te demander beaucoup plus d’efforts que si tu avais réagi dès le début.
Comment savoir quand réagir ?
Quand la vie est plan plan, confortable
Quand tu constates que ta vie commence à être une routine, que tout n’est qu’habitues, que quand tu te lèves le matin que tu sais déjà tout ce que tu vas vivre, parce que ta journée, heure pour heure, est identique à celle d’hier et aux jours précédents. Dans ce cas là il faut réagir.
Quand il n’y a plus de place pour la nouveauté, quand il n’y a plus de challenge, que tu n’apprends plus rien, que tu t’ennuies et que malgré ça tu ne veux rien changer et que tu cherches des excuses : il faut réagir. Sinon tu vas peu à peu t’endormir, exactement comme la grenouille.
Et quand tu t’endors parce que tu t’ennuies, qu’est-ce que ça risque de provoquer à la longue ? Quelle est l’étape suivante ? Tu deviens de plus en plus paresseux, tu prends moins de décisions, tout devient un problème et chaque problème prendre de plus en plus d’importance. Donc tu perds confiance et tu finis par déprimer.
Rappelle-toi la pyramide de Maslow : ton besoin d’estime ne peut être satisfait que si les trois besoins de base (dont celui de sécurité) est satisfait. Donc si ta zone de confort devient insécure, tu ne peux pas avoir confiance en toi. La confiance que tu avais s’effrite au fur et à mesure
Quand ta zone de confort devient une zone de panique
Alors pourquoi on ne veut pas bouger finalement, puisqu’on sait que ce qu’on vit ne nous épanouit pas ? Est-ce qu’on est maso à ce point ? Qu’est-ce qui fait que l’on s’accroche autant à nos habitudes ? À cause de la peur, on y revient.
Mais le pire dans l’histoire, quand tu y penses, c’est que la peur que tu veux éviter, elle prend de plus en plus d’importance dans ta vie, sans que tu t’en aperçoives. Ta zone de confort se transforme peu à peu en zone de peur, parce que tu ne veux pas changer. Comme tu ne fais plus entrer de nouvelles choses dans ta vie, bien sûr que tu veux protéger ce que tu as. Et ça te fait peur de perdre les choses, car tu as peur de manquer.
Pourquoi il est important d’agir ?
Pour remettre du mouvement dans ta vie
Donc tu l’as compris le mieux, c’est de ne pas attendre d’en arriver là évidemment. Mais si tu en es là, tu peux également agir, je le répète.
Imagine un plan d’eau, un plan d’eau qui stagne. Comme l’eau stagne, elle va commencer à macérer et le plan d’eau va se convertir en marrécage, n’est ce pas ? Pour que cette eau se purifie, qu’est-ce qui lui faut à ton avis ? Il lui faut du mouvement. Il suffit juste qu’elle bouge un peu, il suffit juste de faire circuler à nouveau l’eau, pour qu’elle se transforme.
C’est exactement comme toi. Si tu sens que ta zone de confort est devenue inconfortable, il te suffit juste de remettre du mouvement dans ta vie.
Car ta nature est de t’épanouir
Sache que, quoi que tu décides (que tu décides de sortir de ta zone de confort ou d’y rester), de toute manière la vie te poussera un jour ou l’autre à évoluer. C’est la loi du vivant.
La graine n’est pas vouée à rester tranquillement bien au chaud sous la terre. Chaque jour elle doit fournir un effort, pour sortir de terre, pour affronter les aléas de la pluie, du soleil, du vent. Ce n’est pas toujours agréable, mais elle ne lâche pas. Elle continue à fournir son effort. Pourquoi ? Parce que sa nature est de se déployer. Comme ta nature à toi et d’évoluer, de t’épanouir.
Alors que choisis-tu : attendre que la vie t’impose de réagir, ou bien décider d’évoluer de ton plein gré et à ta manière. Pour t’aider à prendre ta décision, j’ai un scoop à te donner.
Comment faire pour oser sortir de ta zone de confort ?
Sais-tu que les chercheurs de l’Université de Yale ont démontré que pour utiliser tout le potentiel d’apprentissage de ton cerveau, il faut faire des choses difficiles pendant 70% du temps. 70% !
Le changement est pour ton bien
Pas de panique, l’idée n’est pas de tout faire exploser, de démissionner dès demain si ton travail te plaît pas, de partir à l’autre bout du monde sur un coup de tête. Non, il faut y aller en douceur.
L’idée c’est donc plutôt de changer avant tout ton état d’esprit, de remettre du mouvement dans le marécage de tes habitudes, dans le marécage de tes croyances. Et pas la peine d’ouvrir les vannes en grand pour tout inonder. Il suffit juste d’un petit mouvement au début et ce petit mouvement va s’agrandir, comme les ondes que produit un caillou qu’on jette sur l’eau.
Pour créer ses ondes, il faut que tu sois convaincu, toi, que le changement est là pour ton bien. Qu’est-ce que tu as à gagner en changeant ? Et qu’est-ce que tu as à perdre en ne changeant rien, en restant dans un environnement connu, où tu croises les mêmes personnes, tu dis les mêmes mots, tu fais les mêmes choses, tu prends les mêmes routes… ?
Entre dans ta zone d’apprentissage en douceur
Est-ce que tu es prête à prendre la décision, maintenant, de faire un pas hors de cette zone d’inconfort, vers ta zone d’apprentissage ?
En entrant dans cette zone d’apprentissage, tu acceptes de :
- changer tes habitudes,
- vivre de nouvelles expériences,
- élargir ta vision du monde,
- observer, apprendre, grandir
- et évoluer en permanence.
C’est la zone des passionnés ! Souviens-toi quand tu étais enfant, que faisais-tu ? Tu explorerais, tu avais soif de découverte, tu osais, tu risquais, tu ratais mais tu recommençais, tu tombais mais tu te relevais. Tu étais une aventurière ! Alors es-tu prête à retrouver cet esprit d’aventure ?
Reviens régulièrement dans ta zone de confort
Si tu n’as pas l’habitude de partir à l’aventure, cet espace inconnu dans lequel tu vas entrer, peut te faire peur, parce qu’il va te demander :
- d’accepter de ne pas savoir, de te sentir ignorante, débutant, toute petite
- et d’accepter de te confronter au regard des autres et à leurs éventuels jugements.
Tout ça est normal : tu es en phase d’apprentissage, tu apprends, tu ne peux pas être expert dès le début.
Mais si c’est trop dur à supporter, tu as un remède à ta disposition. Quand tu sens que la panique s’empare de toi, tu peux toujours revenir dans ta zone de confort. Elle est toujours accessible pour toi. Tu peux t’y reposer, te rassurer avec les compétences que tu as déjà, avec les belles qualités qui sont les tiennes, avec les habitudes qui te simplifient la vie. Profite !
Et une fois que tu as repris confiance, ressors à nouveau. Oui ça demande un effort. Comme la graine, c’est ta nature. Je suis sûr que ça t’est déjà arrivé d’être chez toi confortable et malgré ça de t’obliger à sortir t’aérer, même si tu n’en as pas du tout envie. Pourquoi tu as fait cet effort, pourquoi tu décides de sortir à ce moment-là ? Parce que tu sais que ça te fait du bien, en vrai. C’est juste la décision qui est dure à prendre. Mais dès que tu es dehors, tu te sens parfaitement bien. Et puis quand tu reviens chez toi, quel bonheur de pouvoir profiter à nouveau de ton confort.
Fais de l’inconfort ta zone de confort
Donc sors régulièrement de ta zone de confort, va relever de nouveaux défis et puis reviens te ressourcer dans cette zone rassurante que tu connais. Ces allers-retours vont te permettre de muscler ta capacité à oser.
Plus tu vas sortir de ta zone de confort, plus ta confiance va augmenter. Jusqu’à ce que tu n’ai plus besoin de revenir dans cette zone. Ça voudra alors dire que ta zone d’apprentissage est devenue ta zone de confort qui s’est élargi. Tu pourras alors profiter d’une zone de confort de nouveau confortable. Jusqu’à ce que tu sentes des signes d’inconfort : ce sera alors le moment de repartir à l’aventure.
Comment devenir à l’aise dans l’inconfort ?
Bon, c’est bien beau tout ça, mais concrètement comment fait-on pour devenir à l’aise dans l’inconfort ? Je pourrais dire qu’il faut te fixer un objectif, le découper en étapes, puis en actions faciles à faire, déterminer des dates de réalisation…
Mais non, je ne vais pas te dire ça, parce que c’est beaucoup trop sérieux. Le plus important, au début, c’est de ne pas se prendre au sérieux. C’est de t’amuser, de te lancer des petits défis, sans aucun objectif, juste pour le plaisir d’oser. Alors ce que je t’invite à faire, c’est simplement de suivre tes envies, de prendre des décisions inhabituelles, de faire des choses qui ne te ressemblent pas.
Lance-toi des petits défis. Au début forcément ils seront petits, c’est normal. Rappelle-toi : tu es en train d’apprendre. Quand tu étais enfant, tu commençais petit et ensuite tu prenais confiance et alors seulement tu essayais des choses un peu plus grandes.
Le plus important c’est chaque jour de changer une de tes habitudes, de faire quelque chose différemment. Prends cet engagement. Tu vas voir, qu’au fur et à mesure que tu entraînes ta capacité au changement, tu repousses tes limites. Et naturellement ta vie se transforme. Comme les ondes du caillou qui se propage sur l’eau, elle prend de l’envergure. Il se pourrait même que tu prennes plaisir à vivre dans l’inconfort du changement. Si si je t’assure. Je te lance le défi !
Ce que tu gagnes en sortant de ta zone de confort
A force de t’entraîner à repousser tes limites :
- tu ressens l’envie et le goût de la vie,
- tu ressens plus d’énergie,
- tu développes ta capacité d’adaptation,
- tu retrouves confiance en toi,
- tu es plus motivé, plus enthousiaste, plus joyeuse.
- et tu comprends que rester dans ta zone de confort était bien plus risqué que d’en sortir en réalité.
Alors oui, dis oui à l’inconnu, prends-y goût, ose les challenges, dépasse-toi en te lançant des défis et pars à l’aventure à ta découverte.