Extrait de l'épisode
Après quoi en cours ? C’est quoi le but de tout ça ? Qu’est-ce qu’on en retire ? Parce qu’on voudrait tous changer, on voudrait tous pouvoir ralentir. Mais on est très peu à s’engager à changer nos habitudes, à transformer notre façon de vivre, pour que cela soit possible.
Pourquoi on court après le temps pour aller vite ?
Si, comme moi, tu es en colère, tu t’énerves, si tu n’as plus de patience, si le moindre obstacle est source de stress et si, malgré tout ça, tu veux continuer, comme une forcenée, tu veux foncer droit devant, et bien la première question que j’ai pour toi c’est « Pourquoi ? Pourquoi tu vis comme ça ? Pourquoi tu t’imposes ça ? ».
Je n'ai pas le temps, n'est pas une réponse
La première chose à laquelle tu vas peut-être penser, c’est « Parce que je n’ai pas le choix, c’est évident» . Et je suis obligée de te dire que tu as toujours le choix. Tout n’est qu’une question de priorité.
Alors quelle est ta priorité absolue ? C’est quoi qui te met en joie, qui te met en énergie, qui te motive à te lever le matin ? Ça c’est ce à quoi tu dois accorder plus de temps ! Et tout le reste, tu le fais passer après cet essentiel que tu vas trouver.
Ça va te faire déprioriser plein de choses. Et je ne parle pas là de ton travail (en tout cas pas forcément). Je parle des heures que tu passes peut-être sur les réseaux sociaux, ou devant la télévision. Je parle des obligations que tu t’imposes peut-être pour faire plaisir aux autres. Et là aussi, je ne dis pas qu’il ne faut plus jamais faire plaisir aux autres, non pas du tout ! Je dis que si tes journées sont dédiées à ça, à faire plaisir aux autres, tu n’as pas le temps de te ressourcer et donc ton énergie va baisser, alors même que tu en as besoin pour faire plaisir aux autres justement.
Si c’est le cas je t’invite à mettre en pause cet épisode et aller écouter l’épisode de la semaine dernière sur Comment entretenir son énergie ?
Les autres excuses qui te font courir
Donc « je n’ai pas le choix » n’est pas une réponse possible à la question « Pourquoi » ? Et il y a d’autres excuses qui ne sont pas une réponse possible non plus comme par exemple :
- « Il faut bien que ça se fasse si c’est pas moi personne ne le fait. »
- « Il faut travailler dur pour gagner sa vie. »
- Allez une petite dernière tu as déjà certainement entendu : « Si on n’avance pas, on recule, on devient fainéant et on peut attendre la retraite, ou même la mort.»
Tout ça ce sont des croyances limitantes.
Les croyances qui te limitent
On a tous plein de croyances limitantes dont on a héritées de l’enfance, ou qu’on a accumulées au fur et à mesure de nos expériences.
Ce sont des phrases toutes faites, qui ne sont vraies que parce que tu y crois. La preuv : tu connais certainement des personnes pour qui travailler dur n’est pas envisageable. Et puis d’autres personnes pour qui faire les choses n’est pas du tout une urgence : «Oh ça se fera quand ça se fera ». Tu connais ça ? Tu as déjà entendu ça ? Et bien ces personnes ont des croyances complètement différentes des tiennes.
Les 2 questions à te poser pour ralentir
Pourquoi tu t'imposes ce rythme ?
Pourquoi est-ce que tu remplis tes journées autant ? Parce que si tu es honnête avec toi, ça t’apporte bien quelque chose d’important, sinon tu arrêterais de le faire. Donc qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que tu cherches en faisant ça ? Est-ce que tu as besoin de :
- Prouver que tu vaux quelque chose (que ce soit de te prouver ou de prouver aux autres) ?
- Est-ce que tu as besoin d’être reconnu, valorisé, validé, par les autres ?
- Ou peut-être simplement vu, parce que si tu ne fais pas autant de choses, tu as l’impression d’être invisible ?
Il y a plein d’avantages, à court terme, à courir comme le lièvre. Mais à la longue, ça fatigue et puis ça crée d’autres problèmes. Je me suis par exemple rendu compte que ça me coupait des gens. Parce qu’il y a plein de gens qui ne sont pas prêts à suivre mon rythme. Ça me coupe également de mon cœur et de mes émotions, parce que ce sont deux choses qui, selon mon mental, font perdre du temps.
Et donc qu’est-ce qui se passe ? J‘en oublie de vivre, d’apprécier l’instant contrairement à la tortue, qui elle, peut admirer le paysage, peut prendre plaisir à faire ce qu’elle fait.
Quel effet ça a sur toi de courir après le temps ?
Quel effet ça a concrètement dans ton corps ? Qu’est-ce que tu ressens, qu’est-ce que ça te fait ? Parce que, rappelle-toi, ton corps et ton premier confident. Il te dit tout. Il te dit quand la coupe est pleine et qu’il est temps de te reposer.
Alors comment va-t-il :
- Est-ce qu’il est épuisé, parce que tu dors mal ?
- Est-ce qu’il prend du poids ou au contraire est-ce qu’il en perd ?
- Est-ce que sa digestion est difficile ?
- Est-ce qu’il est tendu à l’intérieur ?
Tout ça, si tu le ressens, n’est pas normal. On veut se faire croire que c’est normal, on s’y habitue peu à peu et on se dit : « Si mon mental dit oui, mon corps suivra, c’est le plus important. ».
Est-ce que ça te parle est-ce que tu as déjà vécu ce point où tu sais que tu ne dois pas aller plus loin, parce que si tu continues sur ce rythme, Ca va être dangereux pour ton équilibre physique et mental. Mais tu ne fais rien, tu es comme pris dans un engrenage et que tu ne sais pas comment t’en sorti. Tu ne sais pas où est la porte de sortie.
J’étais à peu près dans cet état là il y a 10 jours et donc j’ai décidé de retourner à l’intérieur de moi, de m’intérioriser pour trouver une solution.
Ton mental te pousse à l'action
Faire beaucoup de choses me fait exister
Pourquoi je fais autant de choses ? C’est parce que ça me donne de l’importance, ça me permet de briller auprès des autres, en racontant tout ce que je fais. Ça me permet juste d’avoir quelque chose à dire parfois.
Et puis ça m’évite :
- de me remettre en question, d’aller voir mes ombres, mes peurs,
- de me confronter avec mon besoin d’être aimé, avec mon manque de confiance, avec ma solitude.
Ça m’évite enfin de prendre ma place. Parce que, comme j’accorde de l’importance au détail, ça prend du temps et donc je ne peux pas aller plus loin dépasser mes limites, réaliser mes rêves. « Je peux pas, j’ai pas le temps ! ».
Mon mental est complètement terrorisé
Donc ça , ce sont mes premiers pourquoi. « Mes premiers » parce que je me suis vite rendue compte que j’étais restée à la surface du problème. C’étaient les solutions que mon ego voulait me proposer, comme ça prête à l’emploi, pour éviter que je creuse encore plus. Et donc, quand j’ai pris conscience de ça, et bien j’ai été creusé plus profondément.
J’y ai été avec beaucoup plus de sincérité et surtout j’ai écouté mon mental. Je l’ai écouté me mettre sous pression à longueur de journée, me montrer tout ce qui va pas, m’alerter sur les risques…
Et une nuit il m’a même réveillé en me demandant de faire quelque chose, comme si c’était une urgence absolue, une question de vie ou de mort, alors que c’était un détail. Je me souviens plus exactement, mais je crois que c’était quelque chose comme organiser une réunion le lendemain. Mais l’impulsion nerveuse était si forte que mon corps s’était tendu au garde-à-vous et était prêt à sauter du lit pour aller organiser le rendez-vous.
Donc c’est là que j’ai compris le fond du problème : qu’en fait mon mental est complètement flippé. Il a une peur bleue de ne pas être à la hauteur et il se sent incapable. Il me sent incapable, alors il doit prouver sa valeur. Et pour ça il m’envoie des impulsions, des « Alerte, il y a-tel risque, alerte as-tu pensé à ça, alerte tu as oublié ça… ».
Et toute la journée il m’éparpille dans tous les sens en me demandant de focaliser mon attention sur les détails. Du coup à la longue je sais plus vraiment ce qui est important, je ne sais plus vraiment ce que je veux et surtout je sais plus vraiment qui je suis. Parce que j’ai perdu mon essentiel.
Les pensées insécures qui précèdent l'action
Ce sont elles qui te mettent sous pression et qui tendent toutes tes muscles. Quand j’ai pris conscience de ça, je me suis lancée le défi de ralentir pendant toute la semaine, pour pouvoir vous raconter ce que j’avais fait.
Et donc pour ralentir j’ai pris soin de mes pensées et j’ai pris soin de mon corps. Ça n’a pas été simple, je vous l’avoue, tellement cette habitude d’aller vite est ancrée en moi. Mais à chaque fois que je me sentais partir, je me ramenais en me centrant sur mon corps. Il suffit parfois d’un micro changement pour transformer une habitude, comme quand on met un grain de sable dans un engrenage.
3 astuces pour prendre le temps d'aller vite
Pour terminer je vais te partager trois astuces que j’ai trouvé simples et efficace pour ralentir.
Prends ton corps comme confident.
Je te propose de faire un jeu un jeu de rôle, comme au théâtre, en faisant parler ton corps et ta tête.
Donc ta tête va commencer et elle va dire tout ce qu’elle pense à ton corps « Oui tu ne vas pas assez vite, il y a plein de choses qu’on doit faire, je veux m’investir, je veux qu’on change le monde et j’ai plein de choses en tête, et toi tu es un boulet, j’arrive pas à te bouger tu fais exprès… ». Voilà quelque chose comme ça.
Ton corps écoute et puis, quand ta tête a fini, c’est à ton corps de s’exprimer : « Oui ben ok tu veux aller vite, d’accord j’ai compris, moi aussi je veux qu’on change le monde, mais on ne peut pas changer le monde si on est comme un hamster dans sa roue et qu’on court, on court, on court dans le vent. Il faut que tu comprennes que moi j’ai besoin que tu prennes soin de moi, j’ai besoin que tu m’écoutes, j’ai besoin que tu me demandes comment je vais. ». Voilà un autre exemple pour ton corps.
Et donc en faisant parler ces deux parties de toi en fait, c’est comme si tu t’exprimais et c’est comme si tu t’écoutais également. Et donc tu vas te sentir super apaisé après ça.
Fais marcher ton imaginaire
Est-ce que tu savais que ton cerveau ne faisait pas la différence entre la fiction et la réalité ? Et donc en partant de ça, et bien demande toi ce que ferait la femme confiance et sereine que tu rêves d’être ? Cette femme qui sait que quoi qu’elle fasse, elle a de l’impact. Elle n’a pas besoin de surjouer, elle a juste besoin d’être elle-même.
Tu as tout le temps nécessaire
Quand tu es stressé, répète toi « j’ai tout le temps nécessaire ». J’ai tout le temps nécessaire, même si c’est pas vrai, surtout si c’est pas vrai. Le fait de répéter ce mantra va changer ton énergie.
Les bénéfices de ralentir
Pour résumer ce qu’on vient de se dire : quand tu ralentis, quand tu choisis de ne plus être le lièvre, mais d’être la tortue, tu t’aperçois que sur la durée, tu vas plus vite et plus loin. D’où le titre de cet épisode « prends le temps d’aller vite » : perds un peu de temps maintenant, mais pour aller beaucoup plus vite et beaucoup plus loin. Profite du chemin également comme la tortue apprécie l’instant, savoure ce que tu entreprends. Mets de l’amour dans tes actions.
Quand tu ralentis :
- tu accèdes également à ton cœur et aux besoins de ton corps, t
- u as le recul nécessaire pour maintenir le cap
- tu peux changer de direction plus rapidement en cas d’obstacle.
- tes actions sont plus réfléchies et donc plus impactantes
Et surtout surtout, tu deviens peu à peu la femme que tu rêves d’être. Une femme épanouie, sûre d’elle dans le bon sens du terme, qui sait que chaque graine doit prendre le temps de pousser. Une femme qui sème des graines à son rythme et qui leur transmet l’énergie de la confiance pour se transformer.
