Transcription de l'épisode
Sais-tu que ton mental passe son temps à te raconter des histoires ? Et donc que tu fabriques ce que tu penses être la réalité ?
Table des matières
Tu te mens à toi-même
Tu nies la réalité
As-tu remarqué combien tu te mens à toi-même ? On passe tous notre temps à se mentir à nous-même. C’est parfois très subtile. Tellement ancré en nous qu’on ne s’en rend même pas compte. Est-ce que ça t’es déjà arrivé de te réjouir de quelque chose, d’avoir beaucoup d’attentes, et au moment où ça va se réaliser, d’arriver le coeur ouvert, les yeux pétillants d’espoir… Et finalement être totalement déçue, car la réalité n’a pas été à la hauteur de tes espérances ?
Et pourquoi ça s’est passé comme ça ? Car tu as nié la réalité. Tu as rêvé et tu as projeté ton rêve sur une situation, sans avoir pris le temps de voir cette situation telle qu’elle était vraiment. Sans avoir pris le temps de la ressentir. Avec ses ombres, ses inconforts, ses difficultés. Tu as voulu la changer, sans l’avoir acceptée.
Si tu es comme ça, surtout ne change pas. On l’a vu dans l’épisode « Réanchante ta vie », savoir s’émerveiller est une des plus belle qualité. Surtout quand on devient adulte. Car alors on est réaliste, plus que positif. Sérieux, plus qu’enjoué. Alors, si tu sais t’enthousiasmer, continue à cultiver cette qualité. Mais fais-le en conscience, par choix et pour les bonnes raisons.
Tu ne sais pas contre quoi tu te bas
Parfois on vit dans notre monde, on est persuadé que la vie est belle, que les autres sont bienveillants, qu’on est au bon endroit, avec les bonnes personnes. Et parfois tout cela est totalement faux. Parfois toute ta vie a été basée sur un mensonge. Et le fait de ne pas le savoir te fait dépenser une somme d’énergie impressionnante pour continuer à vivre dans ton conte de fée.
Mais si tu es une reine qui ne connait pas la réalité de son royaume à l’extérieur, tes belles valeurs ne te servent pas à grand chose. Et tu dois sans cesse te protéger contre les assauts extérieurs d’ennemis qui te sont inconnus.
Si à chaque fois que tu vois ta famille, ça finit en disputes, et si à chaque fois tu arrives pleine d’entrain, persuadée que tout va bien se passer, c’est génial car tu as l’espoir que ça change. Mais tu repars certainement déçue, vidée, parce que tu as essayé de changer une situation sans t’y être préparée. C’est comme te battre contre un moustique que tu ne vois pas. Tu t’agites, tu te débas dans tous les sens et très vite, tu t’épuises.
Pourquoi ? Parce que tu ne sais pas contre quoi tu te bas. Si tu n’accepte pas de voir la réalité, tu ne sais pas quelle est la meilleure réaction à avoir, tu ne sais pas doser tes efforts, tu ne sais pas ce quels sont tes vrais besoins. Tu laisses tes pensées mouliner comme un hamster dans sa roue. Et évidemment que c’est épuisant !
La réalité unique n'existe pas
Avant de continuer, je voudrais faire une petite parenthèse pour te dire que ta vision de la réalité n’est pas LA réalité. Il y a plein de réalités possibles puisqu’elles dépendent de nos filtres personnels, donc de notre vécu, de notre passé, de nos peurs…
La réalité est teintée par tes filtres
Ce qui fait ta réalité, ce sont tes pensées et plus précisément l’interprétation qu’elles font de ce qui t’entourent. Car elles se transforment en croyances, qui deviennent des habitudes, qui déterminent qui tu es. Si tu crois que la vie est dangereuse, tu vas voir chaque occasion comme un danger potentiel ; tu vas donc te méfier. Une autre personne, qui elle est persuadée que la vie lui veut du bien, verra dans ces mêmes occasions, des opportunités d’apprendre, des chances de découvrir de nouvelles choses. Donc il y a 2 réalités complètement différentes qui coexistent.
Et ça va même plus loin. Pour justifier la vie que tu t’es construite, pour justifier ton travail, ton couple, tes choix de vie, tu te rends aveugle à toute une partie de la réalité. Comme sur Facebook : plus tu consultes un certain type de contenu et plus l’algorithme te fait voir des contenus similaires et il va te cacher tout le reste. Il conforte tes croyances.
Tu comprends comment tes croyances teintent ta réalité ?
Questionne ta version de la réalité
Ce que je t’invite à faire, c’est de remettre en question le plus souvent possible ta version de la réalité. Chaque fois que tu te surprends à interpréter une situation, demande-toi si c’est vrai.
- Il ou elle ne m’aime pas : est-ce vrai ?
- Je ne suis pas capable : est-ce vrai ?
- Je suis invisible, personne ne me voit : est-ce vrai ?
Trouve à chaque fois des preuves concrètes que c’est vraiment vrai. Et fais la même chose pour l’inverse. Trouve des preuves qu’il ou elle t’aime, que tu es capable, que tu es visible. Car souvent, on ne voit que les preuves qui nous arrangent, alors qu’il y a plein de contre-exemple qui prouvent que le contraire est aussi vrai. Et donc c’est toi qui choisit le
Le manque de lucidité
Analyse partielle de la situation
Nier la réalité peut prendre plein d’autres formes : quand tu exagères ou que tu minimises des situations. Je me rappelle au début du covid, quand on ne savait pas encore ce que c’était, je me suis dit que le gouvernement et les médias en faisaient des tonnes et que jamais on ne serait confiné. J’ai analysé la situation avec ma petite expérience et surtout avec mon habitude à tout positiviter. Et ça m’a empêchée d’être lucide.
Je réagis souvent de cette façon dans les moments de danger et de peur. Je fonctionne en mode « on verra bien » et je fonce tête baissée dans les projets, les idées. Et quand j’agis comme ça, il y a toute une partie de la réalité que j’ignore. Et ça, ça me pose parfois problèmes. Même dans les choses sans importance.
En mode bulldozer
Par exemple, à Noël, mon frère et ma belle soeur faisaient de la luge avec leurs enfants. Ca avait l’air sympa. Et ils me proposent de me prêter la luge pour faire une descente. Mode bulldozer : je dis oui, sans hésiter. Je prends la luge, je commence à monter la pente. Je fixe comme point de départ, à une trentaine de mètres plus loin.
Et là j’ai une pensée qui me traverse « Je devrais peut être commencer plus bas, pour m’exercer, histoire de tester la luge, la qualité de la neige… ». Et puis je me dis : « Mais non, j’en suis capable. C’est une petite piste, un truc pour les enfants. Il n’y a aucun risque. » Donc j’arrive au point de départ, je m’assoie dans luge, j’ai un petit temps d’hésitation et puis hop je me lance.
Et bien sur, impossible de diriger la luge. Je ne sais pas comment la manier, je n’ai pas fait de luge depuis des années. Et en plus, la piste est verglacée. Et donc je vais droit hors piste, vers le seul endroit sans neige ou il n’y a que de la terre. Et comme je n’arrive pas à ralentir, je n’ai qu’une solution : me pencher, pour faire que la luge (et moi), on se retourne. C’est ce que je fais. Et je me fais mal, évidemment.
Ca a fait rire tout le monde. Mais pour moi, ce n’était pas du tout l’expérience que j’avais imaginée. Je n’ai pas du tout pris de plaisir et en plus je me suis fait mal.
Ignorer sa peur
Qu’est-ce qui s’est passé ? J’ai refusé de voir ma peur en face. Ma peur qui est « je ne suis pas capable ». Bien sûr que je suis capable. Mais comme je n’ai pas mis toutes les chances de mon côté, ce fiasco a renforcé ma croyance « je ne suis pas capable ».
L’idée n’est pas de tout intellectualiser, mais de prendre le temps de créer les conditions propices à ta sécurité, à ton bien-être et à ta réussite. Pour que tes actions aient plus d’impact et tu aies confiance en toi.
Comment regarder la réalité en face ?
Deviens possibiliste
Si tu gardes cet élan positif qui te caractérise certainement, et qu’en plus tu développes ta facette réaliste, tu deviens « possibiliste » (c’est une expression du coach Martin latuplippe)
Un possibiliste, c’est :
- lucide, qui a une parfaite connaissance et compréhension de ce qui l’entoure,
- il accepte ce qui l’entoure sans l’embellir et sans le nier.
- il a de belles valeurs à partager et la volonté d’agir.
Tout ca te te permet de voir les opportunités qui s’offrent à toi. Alors tu ne réagis plus par automatisme, mais tu agis par choix et pour les bonnes raisons. Non pas pour avoir un retour, non pas pour qu’on t’aime plus ou pour te faire croire que tu es positive.
Mais parce que tu as envie d’être heureuse, positive et enthousiaste…parce que c’est ton choix, parce qu’être comme ça te rend heureuse.
Accepte la vie telle qu'elle est
La première étape, c’est d’accepter ce qui est ; d’accepter que la vie n’est pas parfaite. Qui a dit que la vie devait être facile, que c’était un conte de fée ? Tout part de là. Oui, la vie n’est pas parfaite, oui tu n’es pas parfaite. Et oui, certaine chose ne sont pas juste. Mais tu n’as qu’une solution : accepter, car tu ne peux pas lutter contre la réalité.
A partir du moment ou tu acceptes, tu te rends compte que tu as le choix. C’est toi qui peux décider d’être heureuse malgré ce qui t’entoure, de cultiver ton jardin intérieur et ne pas te laisser embarquer par les tempêtes extérieurs.
Alors demande-toi : Comment puis-je faire avec cette réalité ? Comment je peux l’observer, l’écouter , l’accepter, sans rien nier, ne rien exagérer. Faire avec c’’est tout. Et t’appuyer sur elle pour poser un acte, un mot, qui va vers ce qui te fait vibrer toi, et le monde. Comment peux tu faire ta part, que tu contribue a ‘l’émergence de ce monde dans lequel tu souhaites vivre ? »
Ce que tu gagnes en ouvrant les yeux sur la réalité
En développant cet état d’esprit, ca va t’aider dans tous les plans de ta vie :
- Dans ta relation à toi-même
- Tu va te sentir plus en sécurité
- Plus confiante en tes capacités
- Plus reposée (car tes pensées vont se calmer)
- Dans ta relation aux autres :
- car tu ne vas plus les idéaliser. Tu vas voir les autres tels qu’ils sont.
- Tu vas pouvoir te montrer telle que tu es, et non telle que tu voudrais qu’on te voit
- Donc tu va pouvoir créer des relations plus authentiques.
- Ca va également profiter à ton travail. Car tu vas observer, connaitre, comprendre les intérêts et les attentes de chacun. Tu vas faire preuve de plus de discernement.
Et globalement, tu vas te sentir plus en libre.
