Transcription de l'épisode
Est-ce que tu aimes vraiment ? C’est à dire est-ce que tu aimes ce qui est ? Ou bien est-ce que tu aimes sous condition ? Est-ce que tu oses vivre grand ? Ou est-ce que tu vis petit ?
Pourquoi tu n’aimes pas vraiment ?
Quand on était jeune, on avait plein de rêve, on était libre, enthousiaste, confiant. Et puis, la vie a placé sur notre chemin des obstacles, des difficultés, petites ou gigantesques, peu importe. Alors, pour ne plus souffrir, tu as stoppé tes élans, tu t’es restreint, tu t’es retenue et tu as fermé ton coeur, pour le protéger. Tu ne lui fais plus confiance, tu n’oses plus, tu réfléchis avant de parler, tu joues petit, tu aimes petit, tu vis petit.
Tout ça, s’est fait inconsciemment, sans que tu le décide vraiment. Ça s’est fait peu à peu, : tu t’es habitué, sans t’en rendre compte. Si bien qu’adulte, tu trouves ça normal de vivre petit.
Jusqu’à ce que la vie te rappelle que NON, ce n’est pas normal. Ce qui est normal, c’est comment tu vivais avant, quand tu étais enfant, quand tu étais dans le flow et que suivais tes élans de vie.
L'amour est lié au corps
La semaine dernière, dans le dernier épisode d’Explore la vie, on a parlé de corps et de mental. Parce que l’amour est totalement liée avec le corps et le mental.
Ton mental te coupe de tous tes ressentis
Si tu es dans ton mental, tu vis petit. Parce que le mental met des filtres entre le monde et toi, entre les autres et toi : des filtres de méfiance. Ton mental est fait pour ça, on la vu. Son job, c’est de te protéger. Donc il se méfie. C’est pour ça qu’il mouline tout le temps : pour trouver des solutions, des stratagèmes pour te protéger.
Ton corps te connecte à ce qui est
Si tu es dans ton corps, tu es en lien avec tes ressentis et avec tout ce qui t’entoure. Et pour ça, ton corps n’a pas le choix, il doit faire sauter tes filtres, tes barrières. Parce que s’il a des barrières, il ne peut pas accueillir, il ne peut pas ressentir et surtout il ne peut pas aimer ce qui est.
Est ce que tu vis petit, ou bien en grand ?
Personnellement, je me suis rendue compte que je vivais très petit depuis des années. Même depuis l’enfance d’ailleurs. Je ne me rappelle pas d’un moment où j’ai vraiment vécu en grand. Et c’était, c’est d’ailleurs toujours, tellement une veille habitude ancrée en moi, que j’ai accepté ça comme si c’était ma normalité. « C’est comme ca, je suis comme ça : vis petit. Ma force c’est de m’adapter à ce qui m’entoure. Mais pas de vivre grand. »
Pourtant, j’avais l’impression de vivre grand, car je faisais plein de choses, que j’expérimentais plein de trucs, je créais, j’inventais, je me mettais des défis… Mais en fait, quand j’y réfléchis, maintenant, c’était toujours à la surface. Je n’allais jamais en profondeur. Et je ne prendrais jamais vraiment le temps d’intégrer tout ça. Donc je restais dans ma tête, à la surface. Et ça ne passait pas par mon corps. Ça ne me touchait pas. Et donc ça ne me transformait pas profondément.
Car je jouais petit et que pour jouer grand, il faut accepter de se faire traverser par les émotions. Il faut accepter de se confronter à la réalité et de se transformer surtout.
Les ingrédients de l'amour vus par un chat
Et c’est un chaton qui m’a appris tout ça, qui m’a fait prendre conscience de tout ça. Un petit chaton qui est arrivée cet été dans ma vie. Et qui a ensuite été accueilli par une autre famille aimante. Il est resté 1 mois et demi chez moi. Mais dans ce court temps, il a réussi à m’apprendre ce qu’est l’amour inconditionnel.
Etre pleinement présent
Il était tellement lui, tellement dans le moment présent. Il vivait chaque minute intensément, à fond. Il était tellement joueur, il était tellement coquin, tellement gourmand ! Tout était l’occasion pour lui d’expérimenter et de profiter.
Mais ce qui m’a le plus touché, c’était la façon qu’il avait quand je le prenais dans mes bras, de ronronner. Il ronronnait comme je n’ai jamais vu un chat ronronner. Il était tout petit, parce que quand je l’ai adopté, il avait un peu plus de deux mois. Il était tout petit, mais il ronronnait comme un vieux matou. C’était impressionnant !
Et le pire, c’est qu’il ne ronronnait pas pour obtenir quelque chose, pour me séduire, me manipuler… Non, il n’en avait presque rien à faire de moi. Il ronronnait parce qu’il se sentait bien, et ça lui faisait plaisir de profiter de l’instant. Il se laissait juste traverser par son émotion.
En étant si généreux avec lui-même, et en exprimant son amour pour l’instant qu’il vivait, il me transmettait cet amour. Et c’était contagieux : ça me touchait profondément, je fondais, je craquais forcément pour lui.
Être généreux avec soi
C’est ça être amoureux de la vie. C’est ça l’amour. C’est être généreux :
- peu importe ce qui t’arrive,
- peu importe ce qu’il y a autour de toi,
- peu importe si c’est le moment ou pas…
Parce ce que ce petit chaton, comme je te l’ai dit, il avait deux mois quand il est arrivé chez moi. Il venait d’être séparé de sa famille. Donc il avait toutes les raisons d’être en colère, toutes les raisons d’avoir peur. Il aurait pu se cacher sous le lit, ne pas sortir, le temps de s’adapter. Mais non, il a été de l’avant.
Être fier de qui on est
Et en plus, ce que je ne t’ai pas dit, c’est que j’ai déjà un chat. Un vieux matou de 11 ans, qui fait 3 fois la taille du petit chaton et qui, comme tu peux l’imaginer, ne l’a pas accueilli de façon très bienveillance.
Mais le petit chaton n’avait pas peur. Il n’avait peur de rien. Il y a allait, il allait embêter mon chat (qui évidemment ne voulait pas jouer, donc il lui montrait bien qu’il n’était pas content). Mais ça ne l’arrêtait pas le chaton. Il était tellement sûr de lui, il avait tellement confiance, qu’il en était magnifique.
Alors depuis, oui, j’en ai marre de vivre petit ! Je réalise que je suis toujours sur la retenue, que je me méfie, que je juge, que je critique, et que j’attends que ce soit les autres qui fassent le premier pas.
Alors oui, j’en ai marre de me protéger, j’en ai marre de me restreindre ! J’ai envie de voir grand, de penser grand, de ressentir grand ! Et d’ouvrir mon coeur à la vie !
Qu’est-ce que l’amour ?
Quand on parle d’amour, généralement, la première chose à laquelle on pense c’est l’amour pour quelqu’un d’autre, ou à la rigueur l’amour pour quelque chose. Mais tu t’en doutes, car tu commences à me connaitre, ce n’est pas de cet amour extérieur dont on va parler aujourd’hui. Ce que je te propose c’est plutôt d’aller explorer l’amour intérieur de toi.
Parce que pour aimer l’extérieur, il faut que tu ressentes l’amour en toi. Tu ne peux pas donner ce que tu n’as pas. Si tu ne t’aimes pas, tu ne peux pas aimer la vie, et tu ne peux pas donner de l’amour à ce qui t’entoure. Tu es dans tes pensées à revivre le rejet, la peur, la culpabilité, la honte, l’injustice… Toutes ces blessures alimentent en permanence le non amour en toi.
La bonne nouvelle, c’est que, comme je le disais la semaine dernière au sujet du pardon, » on n’a pas besoin de l’autre pour pardonner ». C’est exactement pareil pour l’amour. On n’a pas besoin de l’autre pour aimer. Aimer, c’est une décision à prendre pour toi. C’est un choix à faire entre aimer et avoir peur.
La peur ou l’amour : que choisis-tu ?
Est-ce que tu as remarqué que tu ne peux pas faire les deux à la fois ? Tu ne peux pas être, en même temps, dans la peur et dans l’amour. Si tu es dans la peur que génèrent tes pensées, tu ne peux pas aimer ce qui es, puisque tu n’as même pas conscience de ce qui t’entoure ou de ce qui est à l’intérieur de toi.
L'amour est un choix
La peur ou l’amour : il n’y a pas d’autres choix. Et autant, tu n’as pas de décision à prendre pour avoir peur, autant pour aimer, tu dois prendre la décision, de façon consciente régulièrement. Parce que tes pensées vont revenir à la charge. Parce que forcément tu vas te faire happer, te faire avoir, te faire embarquer par tes pensées. Il faut donc, le plus souvent possible, que tu prennes conscience que tu t’es fait avoir et que tu reviennes à l’intérieur de ton corps, pour ressentir et pour pouvoir aimer.
Décide d’être heureuse quoi qu’il arrive
Est-ce que tu peux décider, là, maintenant, d’être heureuse quoi qu’il arrive ? Est-ce que tu y crois vraiment ? Je te pose cette question, parce que la réponse n’est pas aussi évidente, qu’on pourrait le penser.
Parfois, on pense vraiment qu’on veut aller mieux. Mais au fond de soi, on ne veut pas vraiment sortir de nos difficultés. Parce que prendre cette décision, signifie que la vie peut être simple. Et donc qu’on s’est trompée pendant tellement d’années, qu’on a perdu notre temps !
Donc pour ne pas réaliser ça, pour ne pas se donner tort à soi-même, on préfère continuer à alimenter ce qui ne va pas, à entretenir ce personnage malheureux et surtout à rendre les autres responsables de notre malheur. Comme si c’était l’extérieur qui influençait l’intérieur.
Change ton état d’esprit
Mais à l’intérieur, c’est toi qui décide, c’est toi la reine de ton royaume. C’est TA responsabilité, de vivre le coeur ouvert ou pas. Et si tu décidais toi de ce que tu veux ressentir, à partir de maintenant ? Et si tu changeais ta façon d’être ? Si décidais de ne plus laisser le regard, ni même l’amour des autres te dire comment vivre.
Parce que ça, ce n’est pas de l’amour, c’est de l’amour sous condition, de l’amour créé par le mental, et non ressenti par le coeur. Pourquoi attendre que les autres te valident ? Pourquoi attendre qu’ils t’aiment avant toi ? Pourquoi être sur la retenue finalement ?
Qui serais-tu si tu arrêtais de penser petit ?
Comment tu te sentirais si tu autorisais la vie à t’aimer sans compter ? Si tu t’autorisais à donner sans attendre, à aimer sans compter également la vie. Est-ce que tu ne te sentirais pas plus libre ?
Libre d’être totalement toi-même. Libre de ressentir de l’amour et de l’exprimer comme bon te semble. Juste parce que tu aimes ça, tu aimes être en vie et tu as besoin de te le montrer. Est-ce que tu ne te sentirais pas plus vivante, plus confiante de pouvoir suivre le flow de ce qui vibre pour toi ?
C’est exactement ce que fait le petit chaton. Il aime ce qui est. Il n’a pas peur. Il est dans l’amoursuit le flow de ses envies, en restant fidèle à lui-même.
Qu'est-ce que tu risques à aimer ?
Évidemment, ce n’est pas simple. Si c’était simple, tout le monde le ferait. Ce n’est pas simple parce qu’à l’intérieur de soi, on a toujours cette petite voix qui nous dit « Tu ne peux pas, tu n’es pas assez, tu n’a pas fait ça, tu n’a pas fait si. » Mais si tu la mettais sur pause et si tu arrêtais d’écouter tous ces mensonges, qu’est-ce qui se passe ?
Qu’est ce que tu risques à aimer, à oser t’autoriser l’amour dans ta vie ? De souffrir, d’être blessée ? Tu es adulte, tu n’as plus 5 ans, tu es suffisamment forte et intelligente pour te protéger en cas de besoin.
Peu importe ce que tu vis, peu importe où tu en es, tu peux décider de mettre un peu plus d’amour chaque jour dans ta vie. Donc, vas-y, aie confiance en toi, ose être vivante et laisse la vie s’approcher, te toucher, t’aimer. Doucement au début. Et puis laisse la rentrer un peu plus, et encore un peu plus.
Aime ce que tu vis. Aime ce que tu es. Et si tu ne fais pas ce que tu aimes, aime au moins ce que tu fais. En y mettant tout ton coeur.
4 conseils pour mettre plus d'amour dans ta vie
Même si, moi aussi, comme toi, je suis en chemin sur ce sujet, j’ai quand même listé 4 conseils concrets qui, à mon sens, aident à ouvrir son coeur.
1. Cultive un climat intérieur propice à l’amour
Crée des moments rien que pour toi, rien qu’avec toi, pour être totalement présente à toi et ressentir ta douceur, ta chaleur et ta sécurité intérieure.
2. Aimes ce qui te bloque
Et oui, les difficultés, les obstacles, les limites, les imprévus, les changements de dernière minute…Tout ce qui te contrarie te permet d’apprendre, tout ce qui t’énerve de découvrir de nouvelles facettes de toi, et t’oblige à évoluer. Alors oui, ce n’est pas agréable, mais aime ces moments difficiles, parce que ce sonnets maîtres qui te font faire des bonds énormes pour évoluer.
3. Ose !
Sois généreuse. Ose te montrer telle que tu es. Ose donner, partager, t’exprimer. Pas pour l’autre, pas pour obtenir quelque chose, non plus. Juste pour le plaisir de donner, et pour ce flux de générosité qui sort de toi et qui te fait du bien, tellement de bien !
4. Sois patiente
Sois patiente car tu ne peux pas vraiment décider du moment où tu vas ouvrir ton coeur. Tu mets l’intention, tu décides de le faire, mais ensuite tu laisses la vie et le temps faire leur travail. C’est eux qui vont décider du moment propice pour ouvrir ton coeur.
Ce que tu gagnes en ouvrant ton coeur
Si tu décides d’ouvrir ton coeur :
- Tu vas te sentir toi-même
- Tu vas oser montrer à l’extérieur qui tu es vraiment à l’intérieur
- Tu vas te sentir libre d’aimer
- Tu va laisser la place à la joie à la paix, à la sérénité
- Tu vas être bienveillante car tu auras moins d’attentes envers les autres
- Ta vie va être plus fluide, car tu vas suivre les élans de ton coeur
- Tu va être plus créative aussi
Et tu vas tellement aimer la vie, que tu vas fusionner avec elle pour vivre chaque moment pleinement, intensément. C’est ça aimer. Tu vas oser vivre en grand, vivre en très grand.