Transcription de l’épisode
Ton corps est un organisme fantastique qui a pour mission de te maintenir en vie. Alors pourquoi passer ton temps à le maltraiter ? Pourquoi ne pas plutôt coopérer avec la vie en toi ?
Table des matières
Les 3 formes d’intelligence qui doivent coopérer
Et pour commencer, je te propose un petit détour par la biologie.
Rappelle-toi :
- À l’origine, les premières formes de vie (les bactéries, les plantes) étaient uniquement dotées de la capacité à se maintenir en vie, grâce à des processus chimiques complexes. C’est l’instinct de survie.
- Et puis l’évolution a doté les formes de vie d’organes et notamment du système nerveux, qui permet de sentir. Les hommes et les animaux peuvent ressentir des sensations agréables ou désagréables et les mémoriser.
- Et puis, dernière étape, l’évolution nous a dotée de la conscience et donc du savoir. On est capable, en tant qu’humain, de réfléchir avec notre mental, de résoudre des problèmes, mais aussi d’imaginer, d’inventer, de se réinventer… Cette intelligence est basée sur la pensée.
Et ces trois formes d’intelligence sont intimement liées et s’influencent les unes les autres. Par exemple, si tu as une pensée négative, comme « Je suis incapable », ça va installer en toi un sentiment d’infériorité, non ? Et ce sentiment d’infériorité va créer des tensions dans ton corps qui vont influencer ton équilibre intérieur, ta chimie interne. Donc, pour que ton équilibre interne soit maintenu, il va falloir que tu sois le garant, la garante, du fonctionnement de ces trois formes d’intelligence.
Ton équilibre chimique interne pour guérir
Le rôle de ton corps : survivre
On l’a vu, et tu le sais, ton corps est programmé pour assurer ta survie. Tu n’as pas à t’en préoccuper, tout ça se fait automatiquement. Et donc, on part justement du principe qu’on n’a pas à s’en soucier, on pense qu’on a juste à appliquer quelques principes de base (bien manger, bien dormir et pratiquer une activité physique) et que c’est suffisant. Mais en réalité, c’est juste la partie visible de l’iceberg et on oublie qu’aujourd’hui, dans la société actuelle, la plus grosse partie de notre équilibre, ou de notre déséquilibre, est provoqué par nos pensées et par nos sentiments.
Ton rôle : coopérer avec la vie qui habite ton corps
Et ça, ça ne peut être géré que par toi. Et oui, c’est ton boulot ! Ton corps n’a pas le pouvoir de maintenir l’équilibre de ces deux formes d’intelligence, qui sont arrivées bien après l’origine du vivant. Il n’est pas outillé pour ça. Le boulot de ton corps, c’est de te défendre contre les virus extérieurs. Et ton boulot à toi, c’est de faciliter son travail en défendant contre tes pensées et tes sentiments négatifs. Et oui, tu es responsable de ton équilibre psychologique, tu es responsable de tes pensées. Et ça, c’est un sacré boulot !
Parce que, on l’a vu la semaine dernière, tes pensées te mentent. Tu n’imagines pas à quel point elles sont négatives ! Et à quel point cela crée un niveau de stress en toi inimaginable !
C’est quand même dingue non ? Comment notre corps peut-il être si intelligent pour nous assurer automatiquement notre survie et comment notre mental, lui, peut être si mauvais à maintenir la vie et si bon à détruire l’équilibre que crée notre corps ? Comme si il faisait exprès !
Et bien oui, c’est possible, parce que tes pensées sont teintées de la peur de ne pas satisfaire des besoins qui sont non essentiels à la vie (comme le besoin de plaire, d’être acceptée, de briller, de réussir …). Et tout ça influence négativement non seulement la relation que tu as avec ton environnement, mais aussi la relation que tu as avec toi-même. Et ce sont deux piliers très importants de ton équilibre.
Cultive ta relation avec toi-même
C’est prouvé : un environnement négatif va avoir des répercussions sur ton équilibre interne. Si tu as vécu la trahison, si tu te mets souvent en colère, tu te disputes, si tu ressens du manque, cela crée en toi des réactions chimiques qui vont avoir un impact sur le long terme sur ta santé.
Alors tu vas me dire que tu es bien contente de le savoir, que tu le savais peut-être déjà d’ailleurs, mais que tu ne peux pas changer comme ça ton environnement ; tu n’as pas ce pouvoir. Tu as raison, tu ne peux pas le changer, mais ce que tu peux changer c’est la façon que tu as de réagir face au stimuli extérieurs.
Est-ce que tu as conscience que la qualité de la relation que tu entretiens avec ton environnement dépend de la qualité de la relation que tu entretiens avec toi-même ? Bon j’avoue que c’est un peu compliqué à comprendre. Je te donne un exemple. Mettons que tu aies peur de quelque chose, mais que tu ne veux pas te l’avouer. Tu vas enfouir ta peur avec des pensées comme « Mais non ça va aller », « ce n’est rien », « je suis capable ». Et comme ça n’est pas ce que tu ressens, il y a conflit. Et ce conflit va finir par bloquer ton dos, par provoquer un ulcère, des problèmes digestifs …
Alors est-ce que tu laisses l’extérieur définir comme ça ton état intérieur, sans que tu en aies conscience ? Ou bien est-ce que ton état intérieur est suffisamment sain et solide pour pouvoir accueillir l’extérieur avec recul, en ayant la conviction que l’extérieur n’a pas le pouvoir de changer ton état émotionnel ? C’est toi qui décide !
Tu es la maître de ton destin
Est-ce que tu connais « Invictus » ? C’est un poème qui est célèbre parce que Nelson Mandela le récitait dans sa cellule quand il était emprisonné. Alors si tu ne le connais pas, je vais te le dire et puis si tu le connais déjà c’est toujours un plaisir de le réentendre.
« Dans la nuit qui m’environne,
dans les ténèbres qui m’enserrent,
je loue les dieux,
qui me donnent une âme,
à la fois noble et fière.
Prisonnier de ma situation,
je ne peux pas me rebeller.
Meurtrie par les tribulations,
je suis debout, bien que blessé.
En ce lieu d’opporbre et de pleurs,
je ne vois qu’horreur et ombres.
Les années s’annoncent sombres,
mais je ne connais pas la peur.
Aussi étroit soit le chemin,
bien qu’on m’accuse et qu’on me blâme,
je suis le maître de mon destin,
le capitaine de mon âme. ».
Nelson Mandela a donc profité de son emprisonnement pour travailler sur ses pensées et sur ses sentiments, pour que l’extérieur ne définissent pas sa vie. C’est comme ça qu’il a pu créer la destinée qu’on lui connaît. Il a arrêté de lutter contre lui-même. Et toi, quel que soit ce que tu vis, est-ce que tu laisses entrer dans ta vie la souffrance ou bien le plaisir, le malaise ou le bien-être ? C’est toi qui choisis !
Bon, cela étant dit, comment faire concrètement pour rétablir l’équilibre ? Puisque c’est pour ça qu’on est là quand même. J’ai quatre astuces à te partager.
Comment guérir et rétablir ton équilibre interne ?
1. Écoute toi
Concentre-toi sur ton corps et laisse-toi guider, non pas par tes pensées, mais par ce que tu ressens, par tes sensations, par tes émotions. Tes émotions sont là pour te donner ta température intérieure. Elles te permettent de savoir quoi faire, quand agir :
- Est-ce qu’il faut agir pour rééquilibrer quelque chose ? Dans ce cas là, l’émotion que tu vis est certainement désagréable.
- Ou est-ce que tu n’as rien à faire et juste à profiter, parce que l’émotion que tu vis est agréable.
En écoutant tes émotions, en écoutant ses appels intérieurs, tu respectes tes besoins et donc naturellement la peur s’évanouit et elle laisse place à cet équilibre naturel que ton corps a créé.
2. Mets du beau dans ta vie
Pour améliorer la relation que tu as avec ton environnement (puisqu’on l’a vu : tu ne peux pas forcément changer cet environnement), tu peux ajouter des petites touches qui te font du bien, des respirations qui vont te permettre de te ré-énergiser. Je t’invite à écouter également un autre épisode qui est « Mets du beau dans ta vie » qui va te donner des idées pour remettre des moments de plaisir dans ton quotidien.
3. Suis ton propre rythme
On ne peut pas obliger une plante à pousser si ce n’est pas le moment. Et à l’inverse, on ne peut pas l’obliger à se reposer si c’est le moment de sortir de terre, non ? C’est exactement pareil pour nous.
Si comme moi, en ce moment par exemple, tu cours après le temps pour faire tout ce que tu voudrais faire, si tu manques de patience, si tes pensées tournent rond et si tu as l’impression que tu n’en fais jamais assez : ce sont des signes. Le temps est peut-être venu de faire une pause.
Évidemment on voudrait tous que la vie soit linéaire, que ça soit une grande ligne droite logique sur laquelle on pourrait avancer. Mais ce n’est pas le cas. La vie est un cycle, tout change. Et toi aussi tu as des saisons à respecter. Alors dans quelle saison es-tu en ce moment ? Dans le repos de l’hiver, dans l’enthousiasme du printemps qui pointe le bout de son nez, dans le plaisir de l’été, ou dans le retour à soi de l’automne ? Trouve ta saison et vie-là pleinement !
4. Applique la loi du moindre effort
Tu connais la loi du moindre effort ? C’est une loi du vivant qui part du principe qu’un effort plus important ne donne pas forcément de meilleurs résultats. Ce n’est pas parce que tu travailles plus, que tu vas gagner plus. Parfois, en faisant moins d’efforts, mais en faisant des efforts plus ciblés et au bon moment surtout, tu peux aller beaucoup plus loin et beaucoup plus vite que si tu faisais une multitude d’actions éparpillées qui n’ont pas de sens.
Donc ce n’est pas en te forçant que tu vas aller plus vite. Et à l’inverse n’est pas parce que tu prends un peu de repos que tu vas forcément manquer de quelque chose après. Chaque chose en son temps. Ne lutte pas contre toi pour faire comme les autres. Respecte-toi et ne t’oblige pas à faire ce que tu ne ressens pas dans le moment présent.
Si tu vas contre ton énergie du moment, c’est comme si tu donnais un coup d’épée dans l’eau : tu te fatigues pour rien. Alors que si tu fais les choses quand tu les sens vraiment, tu les fais avec l’énergie de ton cœur et tu y mets donc la puissance de l’amour. La plus grande puissance qui existe !
Laisse ton corps te guider pour guérir de l'intérieur
Alors pour résumer ce qu’on vient de voir :
- Ton corps remplit sa mission qui est d’assurer ta survie en maintenant ton équilibre interne.
- Mais toi, tu n’es plus dans ton corps et donc tu n’assumes plus ta part du boulot, ta part de responsabilité, qui est de maintenir ton équilibre psychologique en prenant soin de l’hygiène de tes pensées et de tes sentiments.
Donc es-tu d’accord pour dire que ton corps est finalement bien plus compétent que toi pour te maintenir en vie, puisque lui suit les lois du vivant qui ne sont pas teintées qui ne sont pas influencés par des pensées ou par des sentiments erronés.
Et si tu arrêtais de lutter contre toi, pour ne plus survivre, mais pour commencer à vivre, à prendre soin de la vie en toi ? Si tu décidais, pour une fois, de faire confiance à ton corps, de te laisser guider par l’énergie de la vie qui l’habite, une énergie qui s’est exactement ce qui est bon pour toi et qui va toujours t’amener vers ce qu’il y a de mieux pour ton équilibre. Si tu prenais cet engagement là maintenant ? Si tu t’engageais à préserver quoi qu’il arrive, en toi et autour de toi, les conditions qu’il te faut pour que tu puisses éclore, te développer et t’épanouir en toute sérénité.
Ce que tu gagnes en coopérant avec la vie
En décidant de laisser la vie te guider :
- ton corps se détend,
- l’énergie circule de nouveau,
- tes peurs laissent place à la confiance,
- tu retrouves ton équilibre naturel
- et tu es en pleine santé physique et psychologique.
